L’androgyne décadent à la fin du 19e siècle. Léonora d’Este – androgyne, femme fatale, vampire…
DOI:
https://doi.org/10.12697/IL.2011.16.1.19Abstract
Léonora d’Este– protagoniste du roman le plus connu de Joséphin Péladan Le vice suprême incarne toutes les aspirations de l’âme vers les dimensions supérieures. Les aspirations vers l’idéal sont très caractéristiques de l’époque symboliste mais cela n’est pas tout. La figure en question ne reste pas univoque: étant l’incarnation du Bien, Léonora est aussi la génératrice du Mal parce qu’elle symbolise également le mal du siècle, la désillusion, le pessimisme. Comme l’idéal était trop éloigné et presque inaccessible, le symbole androgyne qui jusqu’à la fin du 19e siècle symbolisait la totalité, l’intégralité et la perfection se dégrade et prend une forme monstrueuse et contradictoire– celle du vampire et de la femme fatale. Léonora d’Este n’est ni androgyne ni vampire dans le sens littéraire du mot, cependant elle a toutes les caractéristiques pour incarner l’un ou l’autre. A première vue, la figure du vampire et celle de l’androgyne semblent être complètement différentes, même contradictoires, mais l’analyse suivante a pour but de révéler que, sous plusieurs aspects, elles se ressemblent.
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